"Splonge, Dieu de la Terre !" est la première pièce de théâtre que j'ai écrite. C'était, il y a un peu plus de 2 ans... Et comme bien souvent, qui dit première, dit imparfaite. Un jour, et peut-être en collaboration avec un autre auteur (tu fais quoi en 2007, Fred ?), réécriture sera faite !
Pour le moment, je pense plutôt à la suivante... qui parlera de, de... disons qu'en 3 mots, tout est résumé dans le titre provisoire : "Soutane, lépreux et charcuterie".
Ouais, je sais, il est bizarre ce titre, et alors ?
M'en fous ! J'aurais écrit 4 pièces en 3 ans ! Puisque entre la première imparfaite et la future dernière, s'intercalent "Requiem pour une vodka" et "Matriochka" co-écrite avec Nathalie Nicollet.
Bref, pour revenir au Splonge, voici le début de la scène 1...
SCENE 1 (Dieu, Judith)
Noir. Musique douce et angoissante.
Voix (off) : Au début, il n’y avait rien. Absolument rien, ni de vivant, ni de créer. Ni même une masse informelle qu’on pourrait qualifier de vide. Pas un semblant de forme concrète, ni même un soupçon de millimètre de chose abstraite. Juste un état de fait s’apparentant à ce qu’on pourrait nommer : le Néant. Puis un jour, sous les grâces divines, naquît l’univers accompagné de ses étoiles, elles-mêmes entourées de ses petites planètes et parmi elles, la Terre. Œuvre suprême de notre Père à tous, qui fit de ce lieu le berceau de l’Humanité. Misérables larves vivantes adeptes du vice, Sombres individus remplis de péchés juste capables de quémander votre Rédemption, prosternez-vous devant votre créateur... Voici Dieu !
Arrêt musique. Lumière. La scène représente le Paradis, tout est blanc. Au milieu, trône un immense fauteuil sur lequel est vautré Dieu vêtu d’une toge blanche, bière à la main et cigarette dans l’autre. A jardin, une cuvette de toilettes montée de sa chasse d’eau. A cour, en avant scène un petit bureau avec dessus des dossiers, une radio et un téléphone.
Dieu : (sourire en coin) Salut à vous les gueux ! Et ouais, Dieu, c’est moi ! Enfin, je suis un dieu parmi d’autres. Moi, mon nom, c’est Splonge, Dieu de la Terre. Et j’suis trop fort comme mec. Pourquoi ? Mais parce que tout simplement mon " moi " est splendide. Nous autres, les êtres supérieurs de l’Olympe, faiseurs de vie, vous pensez bien qu’on s’est accaparé un maximum de qualité pour alimenter notre patrimoine génétique ! Donc je suis beau, intelligent, spirituel, drôle, sensible, charismatique et... bon, OK, c’est vrai, je le reconnais, parfois j’ai tendance à me la péter... toujours avec parcimonie certes, mais je dois bien avoué que je me la pète, oui... Mais il y a de quoi, non ? Un exemple, juste un seul pour bien vous remémorer certaines de mes facultés qui me différencient du commun des mortels, c'est-à-dire vous, et qui fait de moi un être vénéré, c'est-à-dire par vous. Il faut une journée de travail complète à un cambodgien de 6 ans, soit 18 heures, pour fabriquer un ballon de foot, alors que moi en 7 jours, j’ai crée la Terre ! Alors évidement, on n’a pas le même âge et j’ai mis un peu plus de temps, mais reconnaissez que la taille de ma boule est légèrement plus volumineuse, non ?... Je vous l’avais dit, je suis trop fort comme mec et c’est pour ça que je m’aime !